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samedi 25 juin 2011

Synthèse - droits des migrants mineurs en situation irrégulière Position du Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe

EXTRAITS -
CommDH/PositionPaper(2010)6 - A l’heure actuelle, les enfants migrants sont l’un des groupes les plus vulnérables d’Europe. Certains ont fui la persécution ou la guerre, d’autres la pauvreté, la violence et le dénuement total, d’autres encore sont victimes de la traite des êtres humains. Ceux qui sont séparés de leur famille sont particulièrement exposés. Bien qu’ils soient très vulnérables, on en sait peu sur la situation des enfants migrants.

Ce qui est certain, c’est qu’ils vivent dans des conditions dramatiques. Beaucoup sont à la rue, disparaissent des centres qui les hébergent, sont enlevés et exploités, tombent entre les mains de trafiquants et sont privés d’éducation et des soins de santé les plus élémentaires.

Une approche fondée sur les droits de l'homme
Les enfants migrants sont d’abord et avant tout des enfants. A ce titre, ils ont comme les autres le droit de jouir de tous les droits accordés aux enfants. Selon le principe de l’intérêt supérieur de l’enfant, chaque enfant doit être considéré comme un individu et son cas particulier doit être pris en compte. Les enfants migrants devraient avoir la possibilité de donner leur avis et d’avoir prise sur leur vie. Ceux qui arrivent avec leurs parents ne sont pas de simples objets et peuvent avoir leurs propres raisons de migrer.

Les Etats devraient adopter une approche individualisée fondée sur les droits de l'homme. Les enfants migrants ont droit à une double protection, en tant qu’enfants et en tant que migrants.
Pour trouver une solution satisfaisante, les Etats doivent commencer par rassembler des données afin de remédier au déficit d'information inacceptable concernant la situation de ces enfants vulnérables. Qui sont-ils ? Comment arrivent-ils en Europe ? Où et comment vivent-ils ? Sont-ils scolarisés ? Sont-ils pris en charge ? Combien sont victimes d’exploitation par le travail ?
Droits fondamentaux

Il est crucial que les Etats se mobilisent pour garantir aux enfants migrants la jouissance de leurs droits. Il importe tout particulièrement d’assurer aux enfants migrants un accès à l’enseignement obligatoire et de qualité – indépendamment de leur statut juridique ou de celui de leurs parents. Il convient également de veiller à ce que les parents en situation irrégulière puissent envoyer sans crainte leurs enfants à l'école. La scolarisation des enfants ne doit en aucun cas être utilisée pour identifier, arrêter ou expulser des migrants en situation irrégulière. En outre, un soutien pédagogique devrait être fourni si besoin est, par exemple sous forme de cours supplémentaires dans la langue majoritaire, dans le cadre d’une approche interculturelle de l'éducation.
Le droit à la santé des enfants migrants devrait faire l’objet d’une attention particulière. Un grand nombre d'entre eux ont en effet traversé des épreuves pouvant nécessiter un accompagnement psychologique. C’est là un domaine dans lequel l’école a un rôle essentiel à jouer, notamment en détectant les problèmes et en assurant le suivi des mesures de soutien.
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Mineurs séparés ou non accompagnés

Déterminer l’âge d’un individu est un processus complexe qui implique des facteurs physiques, sociaux et culturels. La tâche est d’autant plus difficile que l’enfant est âgé. Or, une mauvaise estimation peut entraîner la détention abusive d’un enfant séparé ou non accompagné. Il faudrait élaborer des procédures pluridisciplinaires et l’âge ne devrait pas être estimé sur la seule base d’un examen médical tel qu’une radiographie des os. Les mineurs doivent se voir accorder le bénéfice du doute lorsque leur âge ne peut être établi avec certitude
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Les Etats sont invités à élaborer et mettre en œuvre des « projets de vie » en faveur de tous les mineurs migrants non accompagnés, comme le prévoit la Recommandation CM/Rec(2007)9 du Comité des Ministres1. Ces projets devraient viser à développer les capacités du mineur lui permettant d’acquérir et de renforcer les compétences nécessaires pour devenir indépendant, responsable et un membre actif de la société.
Strasbourg

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Recommandation CM/Rec(2007)9 http://www.coe.int/t/cm

jeudi 23 juin 2011

L’errance des jeunes en Ile-de-France

http://www.mipes.org/-L-errance-des-jeunes-en-Ile-de,331-.html Derrière la très grande diversité des situations et des statuts de la catégorie englobante « Jeunes en errance », deux grandes dynamiques individuelles apparaissent qui devraient déterminer deux grandes façons considérer ces jeunes et de travailler avec eux.

L’errance de fuite est pour la plupart des jeunes concernés une dynamique de fuite de soi ancrée sur des souffrances psychologiques intimes, renforcée par les conditions objectives d’absence de logements et d’emplois, et nécessite d’engager en préalable à toute remobilisation sociale une remobilisation psychologique. L’errance de quête, par contre, est une démarche particulière de construction de soi, non dénuée de dangers, où les attentions professionnelles doivent se centrer sur l’accompagnement vers les issues de vie souhaitées.

L’errance des jeunes est un souci pour la société, et une souffrance pour les jeunes qui la subissent. Mais de quoi, et de qui parle-t-on en Ile de France ?

Commençons par « les jeunes ». On ne peut pas se satisfaire des catégories administratives comme majeurs-mineurs, ou comme moins-plus de 25 ans. Il sera question ici d’une tranche d’âge large, allant de 15-16 ans à 25-30 ans.

Et comment ne pas parler ici des jeunes migrants aux statuts complexes, majeurs et mineurs, clandestins ou détenteurs de visas temporaires ? Mais ces jeunes migrants ne sont pas les seuls mineurs en question : selon les définitions que l’on donne de l’errance, nombre de mineurs de nationalité française sont concernés.

Et les travailleurs sociaux ainsi que les policiers qui interviennent à Paris dans le quartier des Halles savent bien qu’il s’agit là d’un lieu de regroupement régional, voire national, de mineurs en rupture de lien avec leurs familles ou avec les institutions éducatives qui en ont la charge. Ainsi, comme on ne sait pas bien définir qui sont les jeunes errants, il est très difficile de les quantifier.

Quant à l’errance : le terme est maintenant complété d’adjectifs qui tentent de montrer des populations différentes et particulières : errance sédentaire des jeunes des cités, errance internationale des migrants, errance territoriales des jeunes SDF, errance psychique des malades mentaux à la rue et non suivis...

En décembre 2001, le rapport « Analyse sur l’errance des jeunes dans le département de l’Essonne » proposait « Par errance des jeunes, on désigne tous ceux qui connaissent une situation durablement marquée par l’absence d’une domiciliation stable et qui a des conséquences importantes sur leur possibilité d’une insertion ou d’une intégration sociale. ». etc.

LES JEUNES EN ERRANCE : DE QUI S’AGIT-IL ?

Des jeunes en errance dite « active », qui affirment avoir choisi ce type de vie dans une démarche de rupture sociale construite. Ils sont punks, zonards, travellers…
Des jeunes en errance dite « territoriale », emportés dans une dynamique d’échecs et d’exclusion, qui subissent l’errance et qui s’y adaptent de façon à survivre. Leur périmètre d’action est souvent limité à un bassin de vie au sein duquel ils vont de structures en structures sans sembler vouloir ou pouvoir engager de démarches de stabilisation.

Des grands lycéens, des jeunes étudiants et des jeunes travailleurs qui s’engagent peu à peu dans l’errance à l’occasion de dynamiques festives (locales, hebdomadaires, estivales, festivalières) et par la rencontre des publics déjà en errance présents dans leurs proximités.
http://www.cemea.asso.fr/spip.php?rubrique375

dimanche 12 juin 2011

MMSRF Jaen Espagne http://www.menoressolos.blogspot.com/

Le 12 juin 2011 a eu lieu 9º Encuentro online profesionales Menores Migrantes Sin Referentes Familiares - "La resiliciencia como medida terapeútica en los proyectos de vida de los menores migrantes" - http://www.menoressolos.blogspot.com/