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mardi 20 novembre 2012

Et les mineurs isolés étranger ? 23ème journée des droits de l'enfant

Enfance: n'oublions pas les mineurs isolés étranger (directeur général des apprentis d’Auteuil) | 20/11/2012

À l'occasion de la Journée mondiale de l'enfance, François Content se penche sur le cas des mineurs isolés étrangers (MIE) en France.
On les appelle les mineurs isolés étrangers (MIE). Ils sont entre 6000 ou 7000 en France. Ils ont vécu des traumatismes d’une rare violence: la faim, la misère ou la guerre, par exemple.
Ils ont fui leur passé vers un Eldorado qui ressemble à notre pays. Du moins le croyaient-ils. Ils se sont dit que la France était un pays d’humanité et ils avaient raison, car ils ont été accueillis.
Mais voilà, la crise économique et financière a fait bouger les lignes et le pays des droits de l’Homme, autant que celui des enfants, ne sait plus par quel bout prendre ce problème.

Une prise en charge inégale selon les départements

L’Etat s’est désengagé du financement de l’accueil des MIE depuis 2008. Ce sont les départements qui en ont la charge. Devant l’afflux des demandes, chaque département développe ses propres stratégies, quelque fois dérogatoires au droit commun.
Certains départements ne reçoivent pas de MIE, d’autres voient la prise en charge de ces jeunes croître d’année en année dans des proportions alarmantes.
Alors que les MIE ont en commun le déracinement et la précarité économique, on tend à les catégoriser. Ceux qui ont moins de 16 ans bénéficient de la protection que l’Etat accorde à tout enfant sans parent proche et sont orientés vers des établissements spécialisés.

Des catégories administratives qui excluent ces jeunes

Passé l’âge de 16 ans, ils sont pris en charge de manière différente selon les départements. Ils risquent, à moyen terme, de bénéficier au mieux, de dispositifs d'insertion sociale et professionnelle (qui ne s’inscrivent alors plus dans une prise en charge globale), au pire, de dispositifs d’urgence qui les catégorisent d’office parmis les publics en exclusion et non comme des jeunes en danger relevant de la protection de l’enfance.
À leur majorité, ces jeunes doivent régulariser leur situation, car ils sont étrangers. Les décisions de régularisation étant différentes selon les préfectures, il n’y a pas d’égalité de traitement sur le territoire français. La qualité de leur accompagnement est entravée, voire contrariée par une prise en compte a minima.
Ces clivages administratifs créés par la force des choses et les ressources limitées des départements, générent des catégories “d’exclusion”, dont les fondements sont à questionner: entre mineurs étrangers et mineurs français; entre ceux qui ont moins de 16 ans et ceux plus âgés; ceux qui ont des parents et ceux qui n’en n’ont pas.

Protéger le droit de ces enfants à se former

Comme tous les enfants du monde, ces jeunes ont des rêves, des talents, des projets. Ils veulent s’intégrer et travailler. Dans nos établissements, àApprentis d’Auteuil, 98% des MIE obtiennent un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) et certains figurent parmi les meilleurs apprentis de France.
D’autres ont effectué des parcours exceptionnels et sont devenus médecins, ingénieurs ou avocats. Ils jouent souvent un rôle très positif d’encouragement auprès d’autres jeunes, car leur envie d’apprendre et de travailler est grande.
Aujourd’hui, nous courons le risque que les impératifs économiques -et ils existent- prennent le pas sur l’intérêt supérieur de chacun de ces enfants, en compromettant le respect de leurs droits fondamentaux.
Faisons en sorte que notre pays soit fier d’être une terre d’accueil et reste le pays des droits de l’Homme. Donnons à ces enfants, jusqu’à leur majorité, les mêmes droits, la même protection et la même prise en charge que les autres enfants en difficulté.
Donnons-leur, au-delà de cet âge, un titre de séjour spécifique pour poursuivre leur formation, afin que l’investissement porté en eux avant 18 ans puisse se concrétiser, sans que tombe le couperet de l’âge et la reconduite à la frontière.
Enfin soutenons et développons les actions d’éducation, de formation et d’insertion menées dans les pays d’origine de ces jeunes. Cela dans un souci de prévention de la migration économique des enfants.
Au moment de la 23ème Journée internationale des droits de l’enfant, rappelons-nous que l’enfance est universelle et que nous sommes autant détenteur, que défenseur de ces droits.
http://www.youphil.com/fr/article/05931-journee-mondiale-enfance-droit-universelle-mie?ypcli=ano

La Convention Internationale des Droits de l'Enfant : http://www.droitsenfant.com/cide.htm

dimanche 20 mai 2012

A notre Juste Ministre


S'il vous plait, Madame Christiane Taubira, arrêtons de singer l'autre côté de la Manche, changeons une bonne fois pour toutes... interdisez les tests osseux et de détermination de l'âge à toute fin juridique aux fins de basculer en minorité et expulser des adolescentes et adolescents.

"En GB, de nombreux mineurs, notamment demandeurs d'asile, sont considérés comme majeurs, ce qui est commode pour les expulser" dixit Jean Pierre Allaux du GISTI : "the Guardian" (GB), 20 mai 2012 Child asylum seekers 'still being imprisoned' by immigration service - Refugee Council claims that many child asylum seekers are being classsified as adults, allowing them to be detained by Tracy McVeigh  http://www.guardian.co.uk/uk/2012/may/20/child-asylum-seekers-still-being-locked-up  A report by the Refugee Council to be published this week accuses the immigration service of continuing to detain child asylum seekers by wrongly classifying them as adults.

The report, Not a Minor Offence, has been welcomed by other groups working with refugees and asylum seekers who are growing increasingly concerned by the numbers of age dispute cases. Last year one child spent almost three months locked up before it was finally accepted that he was not an adult.

Evidence that children were being psychologically damaged by their experiences in the asylum system led the government to announce an end to the controversial practice of keeping under-18s in detention centres two years ago this weekend. Yet the practice is continuing and no one knows how many children have been illegally deported as adults.

Guessing someone's age is controversial, but the Refugee Council believes officials are not erring on the side of caution. In many cases agencies find out about a child whose age is disputed only when another detainee inside a centre reports their concerns about an unaccompanied child being locked up.

Faisal was only 15 when he arrived in the UK. Judged to be an adult, he spent several days in police cells and was left to sleep rough on the streets before finally spending a month in a detention centre.

Talking about his experience still causes him acute distress. "I was 15. I didn't have any documents but I know my age. I didn't understand why it was so important.

"The immigration officer was banging his fist on the table saying 'No, this is not your age'. By the end I was so tired and upset that I said OK, I will be whatever you want me to be. When I was first in the police cell I was crying because I couldn't believe it. They came and banged on the door and shouted at me. One policeman drew his finger across his throat. They would all say 'You're going back, we'll be sending you back' and point at me and laugh. At the detention centre they locked me in a room by myself. I didn't know anyone. I was very scared I was to be sent back to Afghanistan. I would rather die."

The number of unaccompanied child asylum seekers arriving in the UK is dropping – from 3,645 in 2007 to 1,277 in 2011 – but no one knows why.

Judith Dennis, advocacy officer at the Refugee Council and author of the report, admitted the detention of children on the grounds that their age was in question had not changed, but said that establishing someone's age was not easy. "It's a difficult task but we should be erring on the side of caution. The official guidelines for unaccompanied children state they should not be detained unless 'their physical appearance and/or demeanour very strongly indicates that they are significantly over 18'.

"That is clearly not what's happening. All children should be referred to a social worker so that a proper assessment can be made. It's not something you can decide in a few minutes, and I think it's quite worrying this is what seems to be happening in a lot of cases.

"Given that it's well established the harm the experience of being locked up can and has caused children, and that the government has accepted it's unacceptable to lock up children, why are we not taking this more seriously?"

Hashi Syedain, of the independent monitoring board at Harmondsworth immigration removal centre, said the problem was serious. "It bears repeating again and again – in 2012 the UK is locking up children in Harmondsworth in what is effectively an adult male prison. They can remain there for weeks on end because the system doesn't care enough to stop it happening.

"It is true that some young people who are over 18 claim to be younger in the hope of being allowed to stay in the UK, but this does not excuse the UK Border Agency's failure to prevent children from ending up in detention.

"Another year passes in which nothing changes and children continue to find themselves in detention. It is not good enough."

For Faisal, the intervention of Refugee Council workers meant he is at college and living in semi-independent hostel accommodation, but the trauma of his teenage years is far from over. When he turns 18 he may still be sent back to Afghanistan. "I try to study, but it's hard to think of the future," he said. "I feel very hopeless. I'm scared they will come for me and put me back in detention or deport me. I cannot go back to Afghanistan. If I had not left I would have been dead. If I go back, I will die."

dimanche 22 avril 2012

Désastreuse détermination de l'âge osseux...

The UK Border Agency will start x-raying children again from 29 March 2012 in order to determine their age. This practice is highly controversial. The letter announcing the resumption of this procedure can be found here. This brings to mind another example of the application of false quasi-scientific ‘certainty’ to another unmeasurable: measuring skulls to determine race.
The former Childrens’ Commissioner for England, Sir Al Aynsley-Green, is on the record deprecating x-ray age assessments and since 1999 the Royal College of Radiologists position has been that x-rays are inherently intrusive, carry a degree of risk, raise the question of informed consent and that there is no normative data outside western Europe and North America.
The doctor promoting dental age assessments and engaged by the Border Agency for their pilot project, Professor Graham Roberts, draws a parallel in his own defence with similar procedures in a legal context for decisions about liability and the quantum of damages “where there is no direct clinical benefit to the subject, although there is usually a financial benefit”. The comparison is flawed, as the age assessment procedure proposed by the UK Border Agency is not voluntarily initiated or requested by the child, or even by social services, but by the UK Border Agency. This is not a case where an adult voluntarily approaches the court or legal system for their own restitution or gain and properly and voluntarily consents to examination. It involves a Government agency accusing a child or young person of lying then proposing that he or she is examined by doctors and subjected to a medical procedure.
Not only is exposing a child to ionising radiation for no therapeutic purpose arguably unethical, it is also inherently unreliable. Professor Roberts’ experience of dealing with non Caucasians is unknown but this 2009 Freedom of Information request seems to suggest he has little such experience. As recently as January this year he himself recorded that his dataset consisted of 2,700 cases of UK Caucasians and 850 ‘Afro-Trinidadian subjects’.
Professor Graham himself suggests that his procedure is inaccurate between 32 and 35% of the time. During a hearing by the Australian Human Rights Commission into the usefulness or otherwise of dental age assessments it was suggested that Professor Roberts gets it wrong 39% of the time. A number of detailed criticisms were made of his methods.
Professor Roberts himself defends his accuracy as being ‘well above the 50% threshold’, presumably a reference to the legal standard of proof of the balance of probabilities. This misunderstands the nature of the standard of proof, though. Judges and lawyers would not like to think that the outcome of a court case is always wrong in 49% of all cases, which would be the statistical reality if the balance of probabilities were interpreted in statistical terms. Rather, the threshold in each individual case is the balance of probabilities, but in many or most cases the evidence will point very much more firmly in one direction than another. This is not the case with dental age assessments, where it is absolutely guaranteed that between 32% and 39% of all decisions made on that basis alone will be wrong.
This is no basis for accusing any child of lying, never mind depriving them of the educational, welfare and support arrangements to which they would otherwise be entitled. It is not the first time, though, that the UK Border Agency has dabbled with dubious scientific processes in their Quixotic quest for certainty. The ominous sounding Human Provenance Project, linguistic analysis and, further back, virginity testing spring immediately to mind.
Immigration Law Practitioners Association members may be interested to see their resource page has further information and references. http://www.freemovement.org.uk/2012/03/28/border-agency-to-start-x-raying-children-again/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+FreeMovement+%28Free+Movement%29

mercredi 22 février 2012

Chasse aux mineurs isolés étrangers !


En place de les protéger, de leur permettre de bénéficier de leurs droits, on leur fait subir des tests osseux idiots et abusifs pour les faire tomber en majorité et on les chasse de tous les départements français. C'est du joli.

http://www.laurent-mucchielli.org/index.php?post/2012/02/17/Qui-veut-encore-des-mineursisoles-
etrangers

lundi 20 février 2012

Rêves d'enfants seuls dans la tourmente


Les craintes et les rêves des mineurs afghans non accompagnés à travers l'Europe
Articles d'actualité, 20 février 2012
© Courtesy of Bloomsbury Publishn

« Hinterland », le livre de Caroline Brother, journaliste et écrivain, raconte l'histoire émouvante de deux enfants afghans qui entreprennent un voyage épique vers l'Europe en quête de sécurité et d'une vie meilleure.
PARIS, France, 20 février (HCR)  Caroline Brothers est journaliste à l'International Herald Tribune et au New York Times. Elle vit à Paris et vient de publier son premier livre intitulé « Hinterland » qui raconte l'histoire de deux enfants, Aryan et son jeune frère Kabir, qui entreprennent un voyage épique depuis leur Afghanistan natal vers l'Europe en quête de sécurité et d'une vie décente. Cette journaliste australienne a récemment été interviewée par William Spindler, chargé d'information au HCR.....
Le journalisme est empirique et mon écriture s'en ressent. Hinterland est une modeste nouvelle, mais j'ai laissé libre cours à l'écriture, ce qui est souvent impossible dans le journalisme.
Col·lectiu DRARI دراري d'Investigació Acció Participativa pels Drets de l'Infant
DRARI < http://www.DRARI-Col-lectiu-IAP-Drets-Infant.blogspot.com>
DRARI Jurista
<http://www.DRARI-Col-lectiu-JURISTA-Drets-Infant.blogspot.com>
XARXA-RED-SAREA-XABACA
<http://www.MenoresSolos.blogspot.com>

dimanche 5 février 2012

?Interdiction d'utilisation de tests osseux ascientifiques à des fins juridiques ????

http://combatsdroitshomme.blog.lemonde.fr/2012/01/07/le-conseil-detat-se-moque-des-mineurs-isoles-ce-30-decembre-2011-lassana-b/ "Le Conseil d’État se moque des mineurs isolés et de l'existence d'un droit à un recours effectif pour assurer leur protection comme l'exige la Cour européenne des droits de l'homme (CE, 30 décembre 2011, Lassana B.) par Jean-Pierre Alaux* et Serge Slama
Le cas de Lassana B., mineur isolé errant dans les rues de Paris, n'a (malheureusement) rien d'exceptionnel (v. les rapports, de maraudes du collectif des exilés du Xè qui recense entre 30 et 50 nouveaux mineurs isolés chaque semaine aux abords de la gare du Nord et de l'Est). Des centaines de mineurs étrangers isolés sont dans le même cas et se heurtent aux mêmes barrières administratives et d'inhumanité. Sauf que le cas de Lassana a été porté au Conseil d'État par le Gisti (avec l'assistance de Me Roger, avocat aux Conseils) et qu' il vaudra sûrement à la France une condamnation par la Cour européenne des droits de l'homme - de la même manière que la Grèce a été condamnée dans l'affaire Rahmi pour violation de l'article 3 et 13 combiné à l'article 3 (Cour EDH, 1e Sect. 5 avril 2011, Rahmi c. Grèce , Req. n° 8687/08 - ADL du 6 avril 2011).
En l’occurrence, Lassana B. est un malien arrivé en France en avril 2011 en possession de son passeport et d'un extrait d'acte de naissance qui, tous deux, établissent qu'il est né le 4 février 1995 à Bamako. Il a donc 16 ans - ce que confirme son apparence physique. Il est initialement hébergé en hôtel par l'Aide sociale à l'enfance (ASE) de Paris qui, comme de coutume, obtient du parquet des mineurs une autopsie in vivo en vue de déterminer son âge (appelé "tests osseux"). Contre toute évidence, il est déclaré majeur. L'ASE le met aussitôt à la porte et à la rue. Il dort à la "belle" étoile du côté de la place Léon Blum dans le 11e arrondissement de Paris. Sur cette place il n'a pas croisé de Marcel Marx. Dans la vraie vie, contrairement au film Le Havre d'Aki Kaurismäki , les riverains de la Place ne se mobilisent pas au soutien de ces mineurs (et la police ne lui court pas non plus après puisque mineur il est inexpulsable). En réalité dans la vraie vie tout le monde (ou presque) est indifférent à la situation de ces mineurs isolés étrangers. Toutefois, en l'occurrence, une inconnue lui a indiqué que les locaux du Gisti ne sont pas loin et lui montrant le chemin. Le 3 mai, le Gisti aide ce mineur totalement désorienté et vulnérable à rédiger une lettre de saisine directe du juge des enfants et appuie cette saisine. Le 12 mai, lui et le Gisti demandent à l'ASE de lui communiquer les résultats de son "autopsie", ce que l'ASE - qui n'a aucune
culture de l'écrit et de la communication des pièces et des décisions - ne fait presque jamais. Le 31 mai, l'ASE répondra que ce document est incommunicable car, selon elle, il s'agit d'une pièce réservée à l' "exercice de la justice" (sic) qui ne "constitue pas un document administratif". Le 14 mai, Lassana forme un référé-liberté devant le tribunal administratif de Paris demandant sa prise en charge par l'ASE "à titre conservatoire" dans l'attente de la décision du tribunal pour enfants. Le Gisti intervient volontairement à ses côtés. Le 16 mai , le TA de Paris rejette la requête au motif que le jeune homme, étant mineur, n'a pas de capacité à agir.
Décision est prise d'interjeter appel de ce rejet. L'aide juridictionnelle est accordée. Me Alain-François Roger assure la défense. De façon à démontrer que les mineurs isolés sont privés de tout moyen de défendre leurs droits fondamentaux par la règlementation française les concernant si on ne leur reconnait pas une capacité à agir pour défendre ces droits quand ils en sont spoliés, le Gisti demande le 31 mai au parquet de Paris de désigner un administrateur ad hoc pour la procédure en cours. Le parquet répondra négativement le 15 juillet à cette sollicitation. Le 30 juin, le Gisti demande parallèlement au juge des affaires familiales, agissant en qualité de juge des tutelles, à être désigné administrateur ad hoc pour cette procédure devant le Conseil d'État en application de l'article 388-2 du code civil - "Lorsque, dans une procédure, les intérêts d'un mineur
apparaissent en opposition avec ceux de ses représentants légaux, le juge des tutelles dans les conditions prévues à l'article 389-3 ou, à défaut, le juge saisi de l'instance lui désigne un administrateur ad hoc chargé de le représenter". Le Gisti invite le juge à considérer que, s'il avait été saisi par Lassana d'une demande de désignation d'un représentant légal, il (le juge) aurait inévitablement désigné l'ASE de Paris qui est l'adversaire du jeune Lassana ; qu'on est donc virtuellement dans la situation d'" opposition" entre les intérêt du mineur et ceux de son seul représentant légal possible décrite par le code civil ; que, dans l'intérêt supérieur du mineur, mieux vaut ne pas perdre de temps à créer le conflit d'intérêts ; que mieux vaut
passer directement à la désignation d'un administrateur ad hoc capable d'assister Lassana devant le Conseil d'État. Le JAF comprend le raisonnement du Gisti, mais estime qu'on ne peut faire l'impasse de l'étape de la nomination de l'ASE qui permettra de constater l'opposition d'intérêt avec son "protégé", laquelle ouvrira ensuite la voie à la nomination du Gisti comme administrateur ad hoc pour la cassation devant le Conseil d'État (le juge des référés du TA de Paris ayant rejeté la requête pour irrecevabilité manifeste sur le fondement de l'article L.522-3 du CJA). Double refus donc de représentant légal, l'un du parquet, l'autre du JAF. Le Gisti espère avoir fait la démonstration que, si l'on veut qu'un mineur isolé puisse revendiquer le bénéfice de ses droits fondamentaux quand ils sont bafoués, il n'existe pas d'autre solution que d'admettre sa capacité à agir. Le Conseil d'État ne l'entend pas de cette oreille puisque, le 30 décembre 2011, il confirme l'ordonnance du TA de Paris avec une certaine solennité puisqu'il entend publier sa décision dans son recueil de jurisprudences majeures (tables du Recueil Lebon). Un mineur, considéré comme mineur par le juge administratif et majeur par l'autorité judiciaire Le Conseil d'État considère en effet la requête introduite par le Gisti au nom du mineur et avec sa signature irrecevable : "Considérant qu'un mineur non émancipé ne dispose pas, en principe, de la capacité pour agir en justice ; qu'une demande qui n'est pas introduite par une personne habilitée à le représenter est, par suite, irrecevable ; que, pour rejeter comme irrecevable, en application des dispositions de l'article L. 522-3 du code de justice administrative, la demande présentée par M. A sur le fondement des dispositions de l'article L. 521-2 du même code et tendant, d'une part, à ce qu'il soit admis au bénéfice
de l'aide juridictionnelle provisoire et, d'autre part, à ce qu'il soit enjoint au département de Paris de le prendre en charge au titre de l'aide sociale à l'enfance, le juge des référés du tribunal administratif de Paris s'est fondé sur la circonstance qu'aucune disposition législative ou réglementaire ne conférait à un mineur la capacité à agir devant la juridiction administrative sans représentant légal ou mandataire spécialement habilité……

lundi 23 janvier 2012

Kaléidoscope, enfants des rues

En France, en Europe, on ne sait même pas le nombre des enfants des rues ? Allons nous bientôt prendre place dans le réseau ? Est-ce cela l'Europe, la Russie, le Magrheb, le monde moderne ?  http://lemondeagit.uniterre.com/Liens/page7/&thisy=&thism=&thisd=

Et que dit-on de la violence sexospécifique féminicide du viol et de l'abus constant, avec exploitation sexuelle des petites filles ? "prise en compte des questions liées à l’appartenance sexuelle; et mesures destinées à améliorer la situation des enfants des rues..." !!!

Sofia, quartier de la Faculté, et Barcelone et Moscou
"Les activités violentes liées à la survie sont beaucoup plus importantes dans le quartier rom de la Fakulteta à Sofia et parmi les enfants des rues de Barcelone et Moscou" (Moscou environ 33 000 enfants des rues,
"les résidents de Moscou ne voient généralement pas dans les enfants des rues un problème local qui les concerne, ils parlent plutôt d’un comportement indiscipliné d’une jeunesse locale. Certains quartiers dotés d’une tradition plus ancienne de vie dans la rue, comme ceux de Naples et de Barcelone, semblent davantage tolérants à cet égard, alors que les résidents au Royaume-Uni sembleraient disposer à soutenir des mesures aussi draconiennes qu’un couvre-feu applicable aux jeunes."
Dans la communauté rom de Fakulteta, un représentant a exprimé l’opinion selon laquelle «[...] des garçons de 12 à 16 ans volent des animaux domestiques, des fruits dans les jardins, du matériel moderne, des portables, des chaînes hi-fi, etc. Ils agissent ainsi parce qu’ils n’ont pas de quoi vivre.»
A Moscou comme en Bulgarie, la présente étude porte sur la mise en oeuvre de projets isolés. Les stratégies générales (en faveur notamment des enfants des rues) n’ont été que récemment approuvées à Moscou et ne sont pas encore mises en oeuvre à Sofia."
Document 14/10/2005 Conseil de l'Europe
http://www.coe.int/t/dg3/socialpolicies/socialcohesiondev/source/Trends/Tendances-09_fr.pdf

Kosovo http://www.tdh.ch/fr/news/kosovo-la-rue-pour-lieu-de-vie

Egypte http://sophia.meguelati.over-blog.com/article-egypte-50-000-enfants-maltraites-68419847.html

Mali http://www.unicef.fr/contenu/actualite-humanitaire-unicef/mettre-fin-au-drame-ordinaire-des-enfants-des-rues-2011-06-07

& so http://www.medecinsdumonde.org/Medecins-du-Monde/Reseau-international/Associations-soeurs


mardi 17 janvier 2012

Enfants des rues à Paris...

Sur la liste [dix-cute!] en janvier 22 mineurs isolés étrangers dorment chaque soir dehors
"Bonjour, Malgré le froid et des températures ressenties négatives (jusqu’à -3°C à Paris, et certainement moins près du canal), aucune mesure n’a été prise pour assurer la mise à l’abri de tous les mineurs isolés étrangers présents le soir place du Colonel Fabien. En moyenne ce sont, durant ces deux semaines, 22 mineurs qui ont dû dormir dehors. Jamais, depuis 2009, une telle situation n’avait été observée. Les conditions d’accueil de ces jeunes (que la France a l’obligation de protéger) se dégradent. Quelles mesures envisagez vous pour mettre fin à cette situation inacceptable, violant la loi française et les conventions internationales ? Jean Michel CENTRES membre du Conseil d’Administration du MRAP - nombre de mineurs restant dehors place du colonel fabien après le passage de FTDA
.01/01 12 - .02/01 16 - .03/01 16 .04/01 9 - .05/01 13 - .06/01 20 - .07/01 27 - .08/01 27 - .09/01 35 - .10/01 27 - .11/01  - .12/01 27 - .13/01 38 - .14/01 17 - .15/01 25 - .16/01 20

dimanche 8 janvier 2012

Les test osseux comme d'ordinaire à l'honneur


Nouvelle preuve de ce qu'il faut interdire les "tests osseux-bascule en majorité" ! http://combatsdroitshomme.blog.lemonde.fr/author/combatsdroitshomme/ : Le Conseil d’Etat se moque des mineurs isolés (CE, 30 décembre 2011, Lassana B.) et du droit à un recours effectif pour assurer leur protection comme l'exige la Cour européenne des droits de l'hommepar Jean-Pierre Alaux* et Serge Slama. Le cas de Lassana B., mineur isolé errant dans les rues de Paris, n'a (malheureusement) rien d'exceptionnel (v. les rapports de maraudes du collectif des exilés du Xè qui recense entre 30 et 50 nouveaux mineurs isolés chaque semaine aux abords de la gare du Nord et de l'Est). Des centaines de mineurs étrangers isolés sont dans le même cas et se heurtent aux mêmes barrières administratives et d'inhumanité. Sauf que le cas de Lassana a été porté au Conseil d'Etat par le Gisti (avec l'assistance de Me Roger, avocat aux Conseils) et qu'il vaudra sûrement à la France une condamnation par la Cour européenne des droits de l'homme - de la même manière que la Grèce a été condamnée dans l'affaire Rahmi pour violation de l'article 3 et 13 combiné à l'article 3 (Cour EDH, 1e Sect. 5 avril 2011, Rahmi c. Grèce, Req. n° 8687/08 - ADL du 6 avril 2011).....