Rechercher dans ce blog

lundi 20 décembre 2010

Paris AFP - dans la neige des rues

PARIS, 20 déc 2010 (AFP) – Pour Saïd, Massoud, Jawed et Daoud (*), quatre jeunes Afghans parmi les dizaines de demandeurs d’asile qui arpentent Paris,le retour de la neige et du froid rime avec l’angoisse de nouvelles nuits dehors, soumis à la violence de la rue et à des policiers qu’ils accusent de brutalités. "En Afghanistan, avec toutes les difficultés, vous ne verrez jamais personne à la rue. Même pour les fous, vous avez un endroit chaud", assure Daoud, 22 ans, entre indignation et incompréhension. Ses propos en dari sont traduits à l’AFP par une interprète du centre d’écoute et de soins de Médecins sans frontières (MSF), où ils sont suivis en consultation. Comme ses camarades d’infortune, le jeune homme dispose du récépissé de la préfecture qui atteste de son statut de demandeur d’asile et lui donne droit à un lit dans un centre d’accueil. Vue la saturation chronique du système, ils dorment dehors depuis les quatre ou cinq mois qu’ils sont là, sous le métro aérien ou des balconnets d’immeubles le long du canal Saint-Martin, pour s’abriter de la pluie et de la neige. Leurs nuits agitées ont parfois été brutalement interrompues par la police venue les déloger. "On a tous été gazés (au lacrymogène) à un moment", s’indigne Saïd, 27 ans, qui était officier de police à Herat (ouest de l’Afghanistan). "Les policiers nous disent +vous êtes venus pour dormir ?+", s’étonne-t-il encore. Le coordonnateur du centre MSF, Jacky Roptin, atteste de la prise en charge d"irritations,démangeaisons et réactions allergènes sur le visage" dues à ce type de produit, avec une certaine "récurrence". "En aucun cas ce type de méthode ne peut être avalisé et ne peut être le fait d’instructions de la hiérarchie policière", a déclaré à l’AFP le cabinet du préfet de police de Paris, invitant "les associations qui ont recueilli ces témoignages à se rapprocher de la préfecture de police afin de procéder aux vérifications utiles". Massoud, 23 ans, a raconté à l’AFP comment son oeil gauche a été atteint, et son professeur de français l’a hébergé "pendant un mois", le temps de sa convalescence. "Dans les récits que j’ai eus", relate Jean Cresp, psychologue à MSF, "ça arrive à chaque fois avant le réveil, le sentiment de terreur des cauchemars se poursuit alors dans la réalité". Il dit aussi que le sigle "police" a été identifié dans certains témoignages. "Le refuge qu’ils cherchent en France, ils ne le trouvent pas et le motif de leur exil perd de son sens, c’est une sorte d’exil sans fin", analyse le clinicien. Pour M. Roptin, "la stratégie de l’Etat est de les disséminer pour les rendre invisibles" et la "saturation du système peut mener à mettre des critères qui n’existaient pas", contrevenant au principe, inscrit dans la loi, d’un accueil inconditionnel, que la personne soit française ou étrangère, en situation régulière ou non. "Nous sommes dans une situation d’implosion totale", résume Pierre Henry de France Terre d’asile (FTA). La France compte 21.000 places en centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA), dont 17% en Ile-de-France, région qui concentre 45% de la demande d’asile, selon M. Henry. Et la "durée moyenne de procédure de 19 à 20 mois complique singulièrement les choses" ne permettant pas une rotation des places, ajoute-t-il. Le 115 du Samusocial ? "Oui, on connaît", dit Daoud. "On a déjà essayé d’appeler, de 08H00 à 20H00. On nous dit +attends+ et ensuite, au bout de dix minutes d’attente ça raccroche".
http://www.exiles10.org/spip.php?article1309 LES MINEURS dans le Xème en DECEMBRE 2010

mardi 23 novembre 2010

APPEL URGENT à LETTRES et FAX PREFET MAIRE de PARIS

Nom et Prénom........                                                                                        Le....................................
Adresse...................
..............................
Appartenance
à une organisation..................




<> <>   <>   <> <>
Monsieur le Maire
Hôtel de Ville Place de l'Hôtel de Ville
75196 Paris Cedex 04

Télécopie : 01 42 76 62 50
 


 
Monsieur le Préfet de Paris 17, Boulevard Morland
75004 Paris 

Télécopie : 01 48 87 47 83
 


Monsieur le Préfet, Monsieur
le Maire
Des dizaines de mineurs isolés étrangers (MIE), majoritairement afghans, errent la
journée dans les rues, sans suivi socio-éducatif, sans suivi médical, non
scolarisés. Les plus chanceux obtiennent le soir,  une des 25 places offertes par l’ESI (Espace Solidarité
Insertion), accueil de jour pour SDF transformé en dortoir pour eux, avec des
tapis de sol en guise de couchage. Ils sont mis dehors tous les matins à 7h30
quel que soit le temps. De telles conditions seraient-elles acceptées pour de
jeunes français ?
En 2005, les jeunes afghans
étaient moins de 300 à arriver à Paris ; en 2010, tout indique qu'ils
seront plus de 1 000.  Le dispositif de leur primo-accueil est
passé de 15 places en 2005, à 75 places en 2010, dont les 25 places
de pur « stockage » à l’Espace Solidarité Insertion (ESI), soit 60
supplémentaires seulement. De son côté, la Mairie de Paris a ouvert un centre
(20 bd de Strasbourg) avec 25 places seulement
Beaucoup, dans ces conditions, décident de continuer leur
chemin sur les routes de l’exil, mettant ainsi leur vie un peu plus en danger.
Ceux
qui prennent la décision de rester ne sont pas au bout de leurs
difficultés : ils doivent attendre des mois une prise en charge par l’Aide
Sociale à l’Enfance (ASE) de Paris qui, avant de les prendre en charge, exige
quasi-systématiquement qu’ils passent une expertise osseuse, et cela même quand
ils possèdent un document d’état civil original. Actuellement, l’attente de cet
examen est de l’ordre de 4 mois. Ce test, peu fiable, critiqué par de
nombreuses autorités scientifiques, dont le comité de suivi des droits de
l’enfant, l’Académie de médecine, le Comité consultatif national d’éthique,
conduit souvent à les déclarer majeurs. Il leur faudra alors saisir le juge des
enfants pour voir reconnaître leur minorité et attendre encore plus d’un mois
la décision du juge.
Combien parmi les centaines de jeunes, très majoritairement afghans, seront finalement pris en charge par
l’ASE ?  Difficile de le savoir car vos services comme l'ASE refusent de donner les chiffres, de peur sans doute
que ne saute aux yeux l'« évaporation » de beaucoup d'entre eux à la faveur de cette maltraitance.
Je souhaite une autre politique  à l'égard des mineurs étrangers isolés. Vous devez faire en sorte qu'ils bénéficient d'une prise en charge immédiate et adaptée par l'ASE elle-même, sans attente ni à la rue ni dans
des structures périphériques où ils désespèrent de leur avenir.

Dans l'espoir pressant de ce changement de politique, je vous prie, Monsieur le Préfet, Monsieur le Maire, de
recevoir l'expression de mes salutations distinguées

dimanche 14 novembre 2010

La détermination de l'âge osseux continue à être abusivement utilisée !

Les compte rendus des maraudes de septembre et octobre 2010 du Collectif de soutien aux exilés du 10ème arrondissement de Paris sont, malheureusement, en grande partie dédiés à la vie misérable des MIE (mineurs isolés exilés) dans le triangle des Gares de l'Est & du Nord, du Canal Saint Martin et de la Place du Colonel Fabien.
Pourtant, la France qui a ratifié en 1990 la CIDE (Convention internationale des droits de l'enfant), la bafoue depuis. Elle a été tancée d'importance à ce sujet en 2007 et 2009, sans plus s'en préoccuper...L'on conduit donc constamment des jeunes garçons, contraints et forcés, à la radiographie pour une détermination pseudo médicale, qui n'est ni scientifique, ni précise.Qui n'a, en tout cas, surtout pas lieu d'être réalisée à des fins juridiques à leur détriment afin de nier leur minorité.En effet, si la Finlande a interdit l'examen de détermination de l'âge osseux à des fins juridiques de mise en majorité, la France qui, encore une fois, n'est pas un exemple doit réparer son erreur d'urgence.Malgré des avis autorisés et institutionnels tout à fait contraires, la situation ne bouge pas d'un iota sur ce sujet.D'ailleurs, concernant les mineurs qui possèdent leur document d'identité, contraire au Code Civil (art. 47).Bien que les alertes parfaitement explicites, les autorités y restent sourdes :Cour de cassation 1ère ch. civ. pourvoi 06-13344, 23 janvier 2008 : "...l'attestation de naissance produite par M. X... avait été établie en conformité avec les formes requises par la loi étrangère applicable, ..., l'examen radiologique pratiqué sur M. X... ne pouvant être retenu en raison de son imprécision..."
- 7 juillet 2009 - Le Comité des Droits de l’enfant -ONU- reste très préoccupé par la méthode utilisée pour déterminer l’âge des arrivants sur le territoire : le test osseux reste une habitude française, malgré l’avis négatif d’experts scientifiques et éthiques. Cette méthode n’est pas fiable et les autorités françaises en ont déjà été informées. Mais aussi,"Les mineurs ne devraient également pas être renvoyés dans leurs pays d’origine lorsqu’existe un danger, toujours selon la Convention des Droits de l’Enfant. Malheureusement, la France ne garantit actuellement pas cette protection à tous les mineurs étrangers isolés."  dixit UNICEF
- 28 mai 2009, la Finlande bloque cet examen - http://www.yle.fi/uutiset/alueelliset_uutiset/etela-karjala/2009/05/poliisi_on_keskeyttanyt_turvapaikanhakijoiden_ikatestit_761810.html- 23 juillet 2008 - http://www2.ohchr.org/english/bodies/hrc/docs/ngos/ANAFE.doc- 23 juin 2005, Comité d'éthique, usage de l'"âge osseux" à des fins juridiques déconseillé - http://www.ccne-ethique.fr/docs/fr/avis088.pdf- 15 mai 2004, avis de radiologie pédiatrique, imprécisions notables (plusieurs mois) - http://www.anafe.org/download/mineurs/SSRP.pdf- 23 juillet 2008 - http://www2.ohchr.org/english/bodies/hrc/docs/ngos/ANAFE.doc
- le 7 octobre 2005, demande d'interdiction de son usage :"Monsieur Nicolas SARKOZY Ministre de l ’intérieur et de l ’aménagement du territoire Place Beauvau 75008 PARISParis, le 7 octobre 2005Monsieur le Ministre, Je souhaite attirer votre attention sur les problèmes suscités par l ’expertise osseuse effectuée sur les enfants étrangers arrivant sur notre territoire et placés en zone d ’attente afin de déterminer leur âge. Aujourd’hui, la suspicion quant à la minorité de ces enfants est généralisée, dans le seul but de nier les droits auxquels tout enfant étranger a droit lorsqu’il arrive en France.Ainsi, l ’administration fait pratiquer des examens médicaux fondés en partie sur l’expertise osseuse dont tous les spécialistes s’accordent à dire qu’elle est dépassée Le Comité national consultatif d’éthique a pour sa part rendu un avis très négatif le 23 juin 2005 sur cette méthode de détermination de l’âge. En effet, la méthode d’évaluation de l’âge la plus couramment utilisée se fonde sur la radiographie de la main et du poignet gauche par comparaison avec des clichés de référence, répertoriés dans l’atlas de Greulich et Pyle. Or, ces clichés de référence datent des années 1930 et sont issus d ’une population américaine « d ’origine caucasienne ». La finalité initiale de ces clichés n ’a jamais été juridique mais purement médicale.De telles références recèlent, en outre, un risque d ’erreur majeur : Le développement osseux d ’enfants non caucasiens peut être hétérogène par rapport à ces références anglo-saxonnes remontant à plus d ’un demi-siècle. De ce fait, les résultats obtenus d ’après cette expertise osseuse ne sont pas fiables et présentent une marge d ’erreur d’environ 18 mois, amplifiée dans le cas d ’enfants ayant connu la malnutrition ou la famine. Le Comité national consultatif d’éthique en conclut donc qu’« il est particulièrement inquiétant […] de voir pratiquer, à des fins judiciaires des examens dont la signification et la validité, par rapport à l’objet même de la demande d’expertise, n’ont pas été évalués depuis plus de cinquante ans. » Ce constat avait d ’ailleurs été anticipé par Madame Marie-Thérèse Hermange, dans son rapport du 1er mars 2005 sur la sécurité des mineurs. Celle-ci préconisait en effet d’améliorer les examens médicaux et notamment la méthode d’expertise osseuse. Pourtant, l’expertise osseuse continue non seulement d’être effectuée et mais elle est surtout privilégiée par rapport aux documents d ’identité que pourraient posséder les mineurs, ce qui est contraire à l’article 47 du code civil.Dans ces conditions, je vous demande d’interdire l’usage de cet examen sur les mineurs en zone d’attente. S’il s’avère nécessaire de déterminer l’âge, apparemment incertain, d’un enfant arrivé en zone d ’attente, le doute doit profiter à celui qui se déclare mineur.Dans cette attente, je vous prie d ’agréer, Monsieur le Ministre, l ’expression de ma considération distinguée. Nicole BORVO COHEN-SEATPRÉSIDENTE DU GROUPE COMMUNISTE REPUBLICAIN ET CITOYENVICE-PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION DES LOIS CONSEILLÈRE DE PARIS SENAT 15, RUE DE VAUGIRARD – 75291 PARIS CEDEX 06

samedi 23 octobre 2010

samedi 18 septembre 2010

18/09/10 19 h « L’exil de la dernière chance. Regard sur les mineurs isolés afghans » Documentaire réalisé par le Conseil de la Jeunesse du 10e (durée 50mn).

Dans le cadre du festival « Dix sur Dix », festival de la vie locale du 10e arrondissement, sera projeté à la maison de l’architecture, ancien couvent des récollets, 148 rue du Faubourg Saint Martin, Paris 10e  « L’exil de la dernière chance. Regard sur les mineurs isolés afghans"
Documentaire réalisé par le Conseil de la Jeunesse du 10e (durée 50mn).

Samedi 18 septembre 2010 à 19h dans la Chapelle - Extrait de la présentation :

« Depuis la fermeture de la jungle de Calais, en avril 2009, des centaines d'exilés afghans se sont installés dans plusieurs quartiers du 10e arrondissement. Méconnus des habitants, ces hommes ont éveillé notre curiosité. Nous passions devant eux ignorant les raisons de leur présence, fermant les yeux sur leur statut "d'hommes de la rue". Qui sont-ils ? D'où viennent-ils ? Où vont-ils ? Devant ces questions laissées sans réponses, nous avons décidé en décembre 2009 de réaliser un documentaire sur ces exilés. A la recherche de témoignages, nous avons passé près de 6 mois à suivre les plus jeunes d'entre eux dans leur vie quotidienne, entre souffrance du passé et espoir d'avenir. »

Informations complémentaires sur le site : http://blog.dixsurdix.org/ ou sur http://www.dixsurdix.org
Dans le cadre du festival « Dix sur Dix », festival de la vie locale du 10e arrondissement, sera projeté à la maison de l’architecture, ancien couvent des récollets, 148 rue du Faubourg Saint Martin, Paris 10e

jeudi 24 juin 2010

MIE lettre intersyndicale CGT ville de PAris, section santé/social

CFDT CGT UCP UNSA Paris, le 6 mai 2010
Madame M. EL KHOMRI Adjointe au Maire de Paris Chargée de la Protection de l’Enfance Et de la Prévention Spécialisée
Madame la Maire Adjointe,

Vous connaissez l’attachement de nos organisations aux problèmes sociaux et la question des sans papiers.

Nous souhaitons attirer votre attention sur la situation des Mineurs Isolés Etrangers et de leur prise en charge de l’Aide Sociale à l’Enfance.

Ces mineurs sont régulièrement sous la lumière médiatique tant leur situation est préoccupante.

Actuellement, le service de l’Aide Sociale à l’Enfance du Département de Paris voit exploser les demandes de prises en charge au titre de la protection de l’enfance. L’arrivée importante de ce public a entraîné en 2002 la création d’une cellule spécifique au sein du BASE, ainsi que la mise en place avec nos partenaires associatifs d’un dispositif spécifique de mise à l’abri, en lien avec l’Etat.

Depuis l’année 2009, ce service a vu les présentations spontanées de ces jeunes exploser. Tous les jours, des jeunes se présentent à l’ASE en demandant une protection. La Cellule d'Accueil des Mineurs Isolés Etrangers, largement sous dimensionnée quant à ses missions de premier accueil, d’évaluation et d’orientation, a eu besoin de l’appui de l’ensemble des agents du BASE afin de répondre au mieux à ce public. Cette situation présentée dans un premier temps comme temporaire et solidaire avec la CAMIE perdure dans le temps, sans que les moyens nécessaires malgré des créations de postes ne soient alloués à cette administration.

Vous n’êtes pas sans connaître la situation de crise que vit le Bureau de l’ASE. Nous souhaitons cependant attirer votre attention sur les effets que cela produit pour les jeunes et l’impact sur les conditions de travail de l’ensemble des agents, qui se sont exprimés dans une lettre-pétition à votre intention.

Le Bureau de l’ASE est chargé de la mise en œuvre de la protection de l’enfance sur l’ensemble du territoire parisien. Ce service est confronté quotidiennement à des problématiques psychosociales lourdes (maltraitance, précarité, pathologies mentales, rupture sociale, etc…). En lien avec de multiples partenaires (hôpitaux, justice, Brigade des mineurs, services sociaux, PMI, etc…), les agents tentent tous les jours de répondre au mieux aux besoins des enfants et des jeunes qui lui sont confiés. C’est un service exigeant, qui nécessite une technicité importante, une réactivité et aussi une grande prudence dans les décisions à prendre.
Les mineurs isolés étrangers sont aussi des mineurs à protéger. Ils sont en danger au quotidien, confrontés aux risques de la rue, de la prostitution, du racket, en plus du risque qu’ils ont pris en entreprenant un voyage périlleux que tous ne réussissent pas.

Concernant l’accueil :

Les agents reçoivent des familles, des enfants, des partenaires dans des conditions d’accueil déplorables : absence de bureau d’entretien, confidentialité non respectée, inadaptation des locaux pour des jeunes qui doivent parfois attendre plusieurs heures pour que l’on puisse les recevoir et qui vivent le plus souvent à la rue dans des conditions précaires.
Concernant la demande d’admission :

Il a été demandé aux permanences d’accueil et d’admission d’accueillir un MIE en présentation spontanée chaque jour soit 7 à 8 jeunes. 50 % se voient soit refuser une admission immédiate selon les critères variables (absence de photo, acte d’état civil non traduit), soit différer l’admission en attente d’une expertise d’âge requis par le parquet des mineurs, ce qui peut prendre plusieurs jours voir plusieurs semaines. De plus, la Brigade des mineurs requise par le parquet donne de moins en moins de rendez-vous pour les expertises d’âges entraînant en plus des difficultés éthiques des délais de plusieurs semaines.
Ces décisions de refus ne sont pas toujours notifiées. L’information sur les raisons du refus et sur les recours possibles n’est pas formalisée malgré l’obligation faite à l’administration. C’est donc un jeune sur 2 à qui l’on demande de retourner dehors ou d’attendre un rendez-vous d’expertise.

Il est encore arrivé récemment que face aux nombreuses demandes (plus de 10 par jour), il ait été demandé aux jeunes de revenir tôt le lendemain pour espérer être reçu dans le cadre de la permanence, le BASE étant incapable de les recevoir pour évaluer leur situation. La salle d’attente était alors pleine (15 jeunes) dès 8 h 30 du matin.
Les travailleurs sociaux de permanence doivent aussi traiter les mesures de justice de placement dans la journée, recherche un établissement, recevoir les jeunes et leurs familles.

Concernant l’admission :
Pour 50 % des jeunes ayant obtenu une décision d’admission, il faut mettre en place leur protection : mise à l’abri, saisine du parquet et du magistrat, recherche d’un établissement adapté à leur problématique. Sauf en cas de grande vulnérabilité, les agents n’ont d’autres solutions possibles dans la journée que de leur proposer un hébergement hôtelier. L’admission implique ensuite un important travail administratif (ouverture de dossier, saisie informatique, demande d’allocation financière, statut juridique, tutelle, demande d’asile, recherche de scolarisation, etc…). Il faut savoir que dès le début de la prise en charge, la question de leur avenir se pose. Les 18 ans tombent comme un couperet. Si la tutelle ne s’est pas faite faute de temps, c’est la régularisation du jeune qui ne sera peut être pas possible. Cela interroge les agents car leur travail n’est pas d’accompagner ces jeunes vers la clandestinité.

Sur le plan sanitaire, ils font dans l’urgence. Le premier rendez-vous avec un médecin sera pour l’expertise d’âge ! Les vaccinations, le bilan global de santé, tout cela est reporté à plus tard.

Le Bureau de l’ASE n’est plus en capacité d’assurer ses missions de protection. Des efforts considérables son fait quotidiennement, à chacun des niveaux (travailleurs sociaux, gestionnaires, secrétariat, psychologues, CSE et responsable de secteur) mais ils ne peuvent que témoigner de leur impossibilité à effectuer leurs missions. Ces mineurs ne sont pas à moins protéger que les autres.
La pénurie des moyens imposés à ce service entraîne une dégradation importante du service public rendu aux enfants parisiens les plus en difficultés et nous ne pouvons l’accepter plus longtemps.
Nous vous informons de la mise en place d’un observatoire intersyndicale de la prise en charge des MIE et des conditions de travail et d’accueil et ne manquerons pas de vous faire remonter les situations les plus représentatives de l’incapacité à assurer ces mesures de protection.

Nous évoquons avec les agents du Bureau de l’ASE la possibilité d’un mouvement de grève afin que nos revendications soient entendues.

En voici une lise non exhaustive :

La CAMIE doit pouvoir reprendre toute sa place au sein du Bureau de l’ASE dans le traitement des situations des MIE :

* Renforcement de la CAMIE afin de lui permettre d’assurer ses missions :

* Création de postes de travailleurs sociaux, personnels administratifs, psychologue et encadrant (adjoint au responsable de la CAMIE).

* Création d’un poste de juriste. En effet, le droit des étrangers est l’un des droits les plus complexes et nécessite une technicité et une mise à jour des connaissances et des jurisprudences que les agents sont à ce jour incapable d’avoir.
* Des consignes claires et respectueuses du droit quant aux critères d’admission et à la prise en charge des MIE.
* Création d’un service de suivi éducatif pour les jeunes hébergés à l’hôtel.

* Développement d’établissement d’accueil et de prise en charge pour les MIE.
* Une prise en compte à travers le régime indemnitaire (NBI, IFRSTS, etc…) de l’effort des agents depuis plusieurs mois pour effectuer au mieux leurs missions.

Madame l’Adjointe au Maire, nous sollicitons une audience afin d’évoquer avec vous notre analyse de la situation et les mesures urgentes à y apporter. En vous remerciant de nous l’accorder sans tarder, nous vous prions d’agréée, Madame l’Adjoint au Maire, nos salutations distinguées

Pour la CFDT Pour la CGT Pour l’UCP Pour l’UNSA, Mireille BAKOUZOU Nicolas LEFEBVRE Michel Le Roy Frédérique MARECHAL

Copies à : Mme GUEYDAN, Directrice de la DASES, Mme GRIMAULT, Sous-Directrice de la SDFAE, M. PAJOT, Chef de Bureau du BASE

mercredi 23 juin 2010

AFGHANISTAN: Don’t deport child migrants from Europe - rights groups

The prospect of high incomes and better living conditions in Europe are pull factors for young Afghans

KABUL, 22 June 2010 (IRIN) - The forced expulsion of Afghan child migrants from the UK and other European countries puts children in harm’s way and the practice must end immediately, rights groups say.

“UNICEF [the UN Children’s Fund] strongly advocates against blanket return policies that involve forced repatriation of children,” Aziz Froutan, UNICEF’s communication officer, told IRIN.

“It is highly doubtful that the return of children to countries with unstable or even deteriorating security situations, and where local child protection services do not exist, presents a durable solution for these children or would be in their best interest,” he said.

Hamida Barmaki, a child rights commissioner at the Afghanistan Independent Human Rights Commission (AIHRC), said Afghanistan was not able to offer minimum protection and welfare services to child deportees from Europe.

“Afghanistan has been suffering a security crisis and under no circumstances is it fair to return unaccompanied children from Europe,” she said.

The UK has earmarked four million pounds (US$6 million) to build a reintegration centre in Kabul which will offer services to child deportees from the UK, according to The Guardian .

The UN Refugee Agency (UNHCR) also said the authorities in the UK, where over 1,500 Afghan minors applied for asylum in 2009, were planning to return 16-17-year-old Afghans to their country.

Other European countries such as Norway, Sweden, Denmark and the Netherlands have also decided to send child migrants to Kabul.

IRIN contacted the European Union offices and the British embassy in Kabul but no one was immediately available to comment.

A justification by some European officials for child deportation, aired in the media, is that it may deter parents from the dangerous smuggling of their children to Europe.

More seeking asylum
An Afghan boy deported from Iran shows his refugee identity card
The number of Afghan migrants seeking asylum in the West has risen sharply in the past four years, according to the International Organization for Migration (IOM).

In 2009 a total of 26,803 Afghans applied for asylum in 39 mainly Western countries - about 45 percent up from 18,453 claims made in 44 countries in 2008.

Worsening security, widespread unemployment, the dearth of socio-economic opportunities and rapidly declining hopes for a brighter future are among the major push factors, while the prospect of high incomes and better living conditions in Europe and Australia are pull factors.

Most of the migrants are young men or teenagers who pay large amounts of money to smugglers and get them into European countries.

“Given the extreme vulnerability of most Afghan migrants as well as the highly dangerous travel conditions, these migrants - both regular and irregular - are certainly risking their well-being and often lives by embarking on the perilous journey to the destination country,” Kristiina Lilleorg, an IOM official in Kabul, told IRIN.

A study of unaccompanied Afghan child migrants in Europe conducted by UNHCR in June found that some children paid up to US$15,000 and spent several months reaching their favoured European destination.
South-South migration

About 80 percent of all human migration is South-South or between and among developing countries, and this is also true of Afghans who migrate in large numbers to neighbouring countries, according to the IOM.

Thousands of Afghans, including male children, cross the border into Pakistan and Iran every day - some of them without authorized travel documents - in search of jobs and other economic opportunities.

Iran has deported hundreds of thousands of Afghan economic migrants over the past three years, according to aid agencies.

Irregular migration has continued, and has increased sharply since 2008, despite an adverse environment for the acceptance of Afghan migrants in almost all host countries.
Pakistan and Iran have refused to register new Afghan refugees since 2002, and 55 percent of the asylum requests made by Afghans in the Netherlands were turned down in 2009, according to UNHCR. In April Australia said it would suspend consideration of asylum applications from Afghans for six months.
In 2002-2005 Afghanistan was the most returned-to country in the world: Millions of refugees repatriated, primarily from Pakistan and Iran, according to UNHCR.
However, the return trend has dropped off significantly in the past four years, and UNHCR said 2009 was the worst year for voluntary returns.

http://www.irinnews.org/Report.aspx?ReportId=89570
[This report does not necessarily reflect the views of the United Nations]

dimanche 10 janvier 2010

18 h 30 métro Jaurès Paris X - Manifestation protestation

AFP 09.01.10 | 23h39 <http://pubs.lemonde.fr/5c/ZOP-LEMONDE/articles_depeches/exclu/1761846079/Frame1/OasDefault/default/empty.gif/35326631376264323438626561303630>


"Une soixantaine d'Afghans sans-abri ont été accueillis samedi soir par les propriétaires de vastes locaux dans le Xe arrondissement de Paris, sous l'impulsion de l'association Emmaüs et d'Augustin Legrand, président des Enfants de Don Quichotte, a constaté un journaliste de l'AFP. Ces jeunes Afghans, presque tous âgés de moins de 30 ans et dont certains sont mineurs, vivent depuis des mois, voire plusieurs années, dans le quartier de la gare de l'Est et du canal Saint-Martin à Paris. "Il est scandaleux de voir vivre ces jeunes sous les ponts avec des températures pareilles...."