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jeudi 23 juin 2011

L’errance des jeunes en Ile-de-France

http://www.mipes.org/-L-errance-des-jeunes-en-Ile-de,331-.html Derrière la très grande diversité des situations et des statuts de la catégorie englobante « Jeunes en errance », deux grandes dynamiques individuelles apparaissent qui devraient déterminer deux grandes façons considérer ces jeunes et de travailler avec eux.

L’errance de fuite est pour la plupart des jeunes concernés une dynamique de fuite de soi ancrée sur des souffrances psychologiques intimes, renforcée par les conditions objectives d’absence de logements et d’emplois, et nécessite d’engager en préalable à toute remobilisation sociale une remobilisation psychologique. L’errance de quête, par contre, est une démarche particulière de construction de soi, non dénuée de dangers, où les attentions professionnelles doivent se centrer sur l’accompagnement vers les issues de vie souhaitées.

L’errance des jeunes est un souci pour la société, et une souffrance pour les jeunes qui la subissent. Mais de quoi, et de qui parle-t-on en Ile de France ?

Commençons par « les jeunes ». On ne peut pas se satisfaire des catégories administratives comme majeurs-mineurs, ou comme moins-plus de 25 ans. Il sera question ici d’une tranche d’âge large, allant de 15-16 ans à 25-30 ans.

Et comment ne pas parler ici des jeunes migrants aux statuts complexes, majeurs et mineurs, clandestins ou détenteurs de visas temporaires ? Mais ces jeunes migrants ne sont pas les seuls mineurs en question : selon les définitions que l’on donne de l’errance, nombre de mineurs de nationalité française sont concernés.

Et les travailleurs sociaux ainsi que les policiers qui interviennent à Paris dans le quartier des Halles savent bien qu’il s’agit là d’un lieu de regroupement régional, voire national, de mineurs en rupture de lien avec leurs familles ou avec les institutions éducatives qui en ont la charge. Ainsi, comme on ne sait pas bien définir qui sont les jeunes errants, il est très difficile de les quantifier.

Quant à l’errance : le terme est maintenant complété d’adjectifs qui tentent de montrer des populations différentes et particulières : errance sédentaire des jeunes des cités, errance internationale des migrants, errance territoriales des jeunes SDF, errance psychique des malades mentaux à la rue et non suivis...

En décembre 2001, le rapport « Analyse sur l’errance des jeunes dans le département de l’Essonne » proposait « Par errance des jeunes, on désigne tous ceux qui connaissent une situation durablement marquée par l’absence d’une domiciliation stable et qui a des conséquences importantes sur leur possibilité d’une insertion ou d’une intégration sociale. ». etc.

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